C’est avec raison que les grands capitaines de l’industrie haussent le ton dans les médias : Dassault Aviation, LVMH, Michelin, TotalEnergies, Airbus…
Tous pressentent l’étau qui se resserre entre une compétition internationale plus rude et des coûts de production hexagonaux déjà élevés, d’autant plus grevés par la décarbonation et alors que la pression fiscale n’est pas vraiment sur une tendance baissière !…
Il importe, sans se voiler la face, de se rappeler aussi de ce qui marche.
Se redire que notre région Hauts-de-France s’électrifie pour se décarboner : les projets de deux EPR ont franchi la barre du débat public, le champ éolien offshore d’EDF au large de Dunkerque voit ses obstacles judiciaires enfin levés et le port de Calais se raccorde au réseau RTE permettant aux ferrys de traverser la Manche en 100% électrique.
Se redire que les Hauts-de-France sont plus que jamais la vallée de la batterie avec AESC qui entre en production près de Douai, Verkor qui poursuit sa construction près de Dunkerque, Axens qui s’annonce sur le Valenciennois avec une usine de production de cathodes et Enchem qui produira des électrolytes à Dunkerque.
Se redire aussi que la décarbonation avance avec le projet DKHARBO de NATRAN (ex GRTGaz) qui est lauréat du fond Européen CEF-Energy (Energy Connecting European Facilities) pour le périmètre des études de base incluant un réseau de 30 km projeté sur la zone indutrialo-portuaire dunkerquoise et une station de compression pour l’export du CO2 vers le pipe offshore d’Equinor.
Se redire que le choix du biogaz dans les Hauts-de-France se remarque jusqu’au Japon dont une délégation est récemment venue dans notre région.
Se redire que les Hauts-de-France, c’est la réindustrialisation propre avec, par exemple, FertigHy qui vient d’achever son débat public et qui produira de l’engrais vert dans la Somme avec de l’hydrogène décarboné.
Se redire enfin que l’hydrogène décarboné est au rendez-vous dans les Hauts-de-France avec Lhyfe dans la Somme, Verso Energy dans l’Aisne, Arhyze sur la zone industrielle Novaparc pour alimenter les navettes entre la porte Maillot à Paris et l’aéroport de Beauvais ou encore avec les perspectives, certes à confirmer, d’hydrogène blanc dans le bassin minier dont le sous-sol est exploité par la Française de l’énergie…
Rien d’exhaustif dans cette liste à la Prévert, des exemples seulement, glanés au gré de rencontres récentes, mais une certitude que les axes soulignés ci-dessus sont bien en place pour tracer l’avenir de notre région.
Nous rappeler alors que les efforts payent et que l’heure est plus que jamais à la réalisation concrète de projets dans les Hauts-de-France.
