L’agrivoltaïsme c’est quoi ?
Le photovoltaïque est arrivé en France il y a un peu plus de dix ans. Dans plus de 90 % des cas, les projets ne portaient pas sur des terres agricoles. Cette première décennie du solaire a permis de tester du matériel et des fonctionnements qui, aujourd’hui, peuvent être réutilisés au service de la production agricole.
Cela nous oblige à être créatif et à nous renouveler. Par exemple, des panneaux solaires bifaciaux, avec des cellules pilotables, ou encore de nouveaux systèmes d’ancrage moins intrusifs… sont aujourd’hui disponibles sur le marché. Ces évolutions technologiques, couplées à la recherche agronomique, nous permettent désormais de proposer des projets agrivoltaïques pertinents en maraîchage comme en élevage, en passant par l’arboriculture, la viticulture ou la production de céréales.
ENGIE Green participe avec ses partenaires à faire de l’agrivoltaïsme un couplage entre deux productions sur un même site avec la garantie d’une production agricole viable et pérenne où le cahier des charges de l’exploitation agricole définit le projet photovoltaïque et le service rendu. En complément du solaire photovoltaïque dit «industriel» qui induit un changement d’usage, Engie Green développe des solutions agrivoltaïques qui permettent de coupler sur un même site une production agricole et une production électrique.
Que propose ENGIE Green pour l’agrivoltaïsme ?
Engie Green propose des solutions agrivoltaïques dynamiques et des solutions agrivoltaïques fixes pour s’adapter à la diversité des pratiques agricoles. Trois offres sont actuellement sur le marché. Le maintien de la Surface Agricole Utile (SAU) est une condition à tout projet.
Le couplage agrisolaire est un parc photovoltaïque plein sud, adapté pour garantir un élevage ovin viable de par la densité des panneaux, leur hauteur, la conduite de pâturage, l’affouragement, l’approvisionnement en eau…
La centrale au sol permet une mixité d’usage en couplant activité agricole et production d’électricité sur une même surface, tout en accompagnant les propriétaires de terrains agricoles dans la diversification de leurs activités ou l’installation de nouveaux exploitants.
Sur près de la moitié des parcs solaires exploités par ENGIE Green, l’entretien du couvert végétal est réalisé par des ovins. Nos exploitants bénéficient d’un retour d’expérience de plus de 15 ans sur ces centrales et connaissent les contraintes et le cahier des charges des exploitants agricoles.
L’agrivoltaïsme dynamique ou persiennes photovoltaïques, est une solution de pilotage des installations agrivoltaïques réalisé grâce à des algorithmes spécifiques aux cépages pour la vigne ou au type de verger en arboriculture. Chaque projet fait l’objet d’un pilotage sur-mesure et adapté aux conditions du site. Pour ce faire, une batterie de capteurs est installée dans la culture (mesures de température, hygrométrie air et sol, humectation foliaire, pluviométrie,..).
L’agrivoltaïsme fixe utilise la technologie des panneaux bifaciaux verticaux et intègre un ensemble de garanties et de services associés. Si l’installation de panneaux solaires en position verticale peut paraître contre-intuitive, l’écart de production électrique avec une centrale industrielle est minime, de 5 à 10% seulement.
En effet, ces panneaux sont bifaciaux et donc sensibles sur les deux faces. Leur orientation est-ouest leur permet de recevoir la lumière du matin et du soir, contrairement aux panneaux solaires inclinés majoritairement exposés en milieu de journée. L’enjeu est d’injecter un nouveau profil de production, complémentaire à des centrales industrielles classiques plein sud qui produisent un maximum le soleil est au zénith. Les haies photovoltaïques sont spécifiquement conçues pour s’adapter à l’activité agricole avec une empreinte au sol minimale et un système d’ancrage simple, modulable et réversible. Peu intrusif sur la parcelle, son emprise représente au total moins de 10% d’emprise au sol.
Quelles différences avec un projet photovoltaïque « classique » avec du pâturage ?
Dans un projet d’éco-paturage l’exploitant agricole arrive après l’installation de la centrale photovoltaïque. Dans un projet agrivoltaïque, le projet est conçu en collaboration avec l’exploitant. C’est le cahier des charges agricole qui guide le cahier des charges de la centrale solaire.
Cette centrale permet une mixité d’usage en couplant activité agricole et production d’électricité sur une même surface, tout en accompagnant les propriétaires de terrains agricoles dans la diversification de leurs activités ou l’installation de nouveaux exploitants.
En quoi l’agrivoltaïsme est-il pertinent dans les Hauts-de-France ?
Le solaire et l’agrivoltaïsme sont peu connus dans le Hauts-de-France. Il persiste une idée reçue qu’il n’y a pas assez de soleil dans cette région pour produire de l’électricité verte issue de l’énergie solaire. Et pourtant !
Sur l’année on décompte en moyenne d’environ 1 800 heures d’ensoleillement soit un peu moins que la région sud-ouest de la France avec en moyenne 2 000 heures.
Par ailleurs, la chambre d’agriculture des Hauts de France relève 2 millions d’hectares de Surface Agricole Utile (SAU) soit 67% du territoire régional en culture ou élevage. Les Hauts de France sont la première région agricole de France, en terme de surface. L’agrivoltaïsme a tout son sens.