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Actualités 3 Sep 2025

La chaufferie : votre priorité énergétique n°1 dans le tertiaire

l’Assistance à Maîtrise d’Exploitation (AMEx) rend réels vos gains énergétiques

Décarboner vite et à moindre coût : penser le système avant la technologie

1. L’isolation seule ne tient pas ses promesses
L’étude publiée en juillet 2025 par l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) a confirmé un constat déjà largement documenté : le fameux “energy performance gap”. Les travaux d’isolation dans les maisons individuelles ont permis des baisses de consommation réelles de 5,4 % pour l’électricité et 8,9 % pour le gaz, soit moins de la moitié des gains théoriques attendus.

Si ces chiffres concernent le résidentiel, ils doivent aussi interpeller le secteur tertiaire. Car ils révèlent une limite structurelle : isoler sans optimiser les systèmes de chauffage, c’est risquer des économies marginales et une rentabilité incertaine. C’est comme réaliser un investissement conséquent pour une voiture avec une carrosserie toute neuve mais avec un moteur de 40 ans à 500 000 km.

2. Remplacer la chaudière ou poser des têtes thermostatiques : des rustines coûteuses
Pour décarboner et faire des économies, des remplacements de matériel sont régulièrement réalisés lors de rénovation ou à la faveur d’opportunités liées aux CEE : remplacer une chaudière par une pompe à chaleur, multiplier les têtes thermostatiques, ajouter quelques capteurs. Mais ces opérations, aussi coûteuses soient-elles, laissent souvent intacts les réseaux, les équilibres hydrauliques ou les réglages de régulation.
Autrement dit, on change la machine, mais pas son mode de fonctionnement. Une pompe à chaleur dernier cri peut tourner comme une vieille chaudière si les circuits qu’elle alimente sont mal conçus ou mal équilibrés. Résultat : la facture baisse peu, et l’investissement met des années à se rentabiliser.

3. GTB et automatisation : utiles, mais seulement avec un pilote
La loi impose désormais l’automatisation des systèmes de régulation dans les bâtiments tertiaires. La Gestion Technique du Bâtiment (GTB) est donc devenue une vitrine technologique : tableaux de bord, courbes de consommation, alarmes en temps réel.

Mais attention : une GTB n’équilibre pas un réseau, ne corrige pas une pression mal réglée, ne s’assure pas de la qualité de l’eau, et ne garantit pas la cohérence des consignes. Sans un pilote compétent pour exploiter ces données, on risque de se retrouver avec un cockpit dernier cri… mais sans pilote pour tenir le manche.
La technologie n’est pas en cause. C’est l’accompagnement, la formation et l’exploitation active qui font la différence.

4. Reprendre la main sur ses installations
La réalité est simple : dans un bâtiment tertiaire, la chaufferie et ses circuits représentent jusqu’à 80 % des consommations. Optimiser cet ensemble – régulation, équilibrage, qualité d’eau, programmation – est le levier le plus efficace et le plus rentable.
À l’inverse, certaines opérations onéreuses, comme le remplacement de fenêtres, n’agissent que sur une petite fraction des déperditions.

Cette réappropriation passe par la mesure et le suivi. Sans indicateurs fiables, les dérives réapparaissent.
Les actions les plus simples, programmer de vrais arrêts en période d’inoccupation, adapter les débits aux saisons, rendre les consommations lisibles et partagées,peuvent générer 10 à 30 % d’économies immédiates, avec des retours sur investissement inférieurs à deux ans.
Reprendre la main sur son système, c’est aussi éviter les mauvaises habitudes. Aujourd’hui, par manque de temps et de moyens, beaucoup d’exploitants règlent les consignes “au-dessus du besoin” pour ne pas être rappelés en plein hiver. Le confort est garanti, mais au prix d’une surconsommation permanente.

5. Mainteneurs : du confort maximal au confort optimal
Le rôle des mainteneurs est central. Aujourd’hui, leur priorité implicite est d’éviter les plaintes : mieux vaut chauffer trop que pas assez. C’est la logique du “confort maximal” – rassurant pour l’exploitant, mais coûteux pour la collectivité.
Notre conviction est claire : il est possible d’offrir le même confort perçu par les occupants, mais en visant le “confort optimal” – celui qui concilie qualité d’usage et sobriété énergétique. Pour cela, les mainteneurs doivent être accompagnés et formés, afin de devenir les véritables pilotes de la performance énergétique.

6. Transformer le constat en solutions concrètes
Fort de ce constat, Pôlénergie a décidé de mettre davantage en lumière ces sujets à travers deux actions :
1.L’AMEX (Assistance à maîtrise d’exploitation) et le suivi énergétique

  • Diagnostic exhaustif des chaufferies : visite terrain, plan d’action pragmatique et chiffré ;
  • Suivi énergétique sur 3 ans pour garantir la mise en œuvre et corriger les dérives.

Les gains mesurés (pas attendus) sont de l’ordre de 10 à 30 % d’économies.

2.La formation des exploitants et gestionnaires
Parce que la technologie seule ne suffit pas, parce que les systèmes de chauffage sont devenus techniques et que les compétences terrain se sont dispersées, Pôlénergie, en partenariat avec Terra Academia a développé une formation- action pour redonner la maîtrise et le pouvoir d’action sur les chaufferies centralisées à destination des gestionnaires techniques et responsables d’exploitation, décideurs en charge de la performance énergétique, professionnels de la maintenance dans le tertiaire.

Objectif : donner aux gestionnaires et mainteneurs les compétences pour conjuguer confort et performance.
Prochaines dates : les 8 & 9 octobre à Lille
Lien d’inscription : “Optimiser les installations de chauffage centralisées”

Pour accéder à la vidéo, cliquez ici.