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La Battery Valley a son école d’ingénieurs !

Olivier Gacquerre, Président de la CABBALR et Pasquale Mammone, Président de l’université d’Artois annonçaient ce 31 janvier l’ouverture dès septembre 2023 au sein de l’université d’Artois à Béthune d’une école d’ingénieurs dédiée au génie électrique. Explications.

La décarbonation de l’industrie, de la mobilité et de l’habitat passe, pour une bonne part, par un recours accru à l’électricité : notre consommation aujourd’hui est de l’ordre de 480 TWh tous secteurs confondus mais elle sera de 650 TWh en 2050 selon les scénarios publiés par RTE (Futurs énergétiques 2050, octobre 2021). La consommation électrique de l’industrie passera de 115 TWh à 180 TWh, sans compter le développement de l’hydrogène vert par électrolyse. Ces chiffres ne disent pas tout car la décarbonation articule trois moments indispensables, tous demandeurs d’ingénierie : l’efficacité énergétique, la sobriété énergétique et la flexibilité énergétique. A cela, il faut bien sûr ajouter les besoins liés à la mobilité électrique en plein essor et ceux liés au développement des ENR et de l’hydrogène par électrolyse. On le voit, le futur de la trentaine d’étudiants qui se formeront pendant les 3 années du cycle ingénieur post-prépa est déjà quasiment assuré !

Le choix de Béthune ne résulte d’ailleurs pas d’un hasard. Le pôle béthunois de l’université d’Artois abrite la Faculté des Sciences Appliquées de Béthune et son département de génie électrique, l’ IUT et son département de GEII ainsi que 3 laboratoires de recherche et d’une plateforme de transfert technologique dénommée Tech3E. La CABBALR, labellisée « Territoires d’industries » depuis 2018 concentre bon nombre d’industriels de la métallurgie, sidérurgie, agroalimentaire, plasturgie, chimie et automobile. Mais parce que le projet d’école d’ingénieurs est construit en collaboration avec l’Université de la Côté d’Opale (ULCO) et l’Université de Picardie Jules Verne au sein de l’Alliance A2U, il devient l’un des barycentres d’une « Battery Valley » qui intègre un écosystème électrique dense : champs éolien offshore, Verkor, H2V et EPR à Dunkerque, ferroviaire à Lille et Valenciennes, Renault et Stellantis dans le Hainaut et le Douaisis et Tiamat à Amiens.

L’école d’ingénieurs formera ainsi aux métiers de chef de projets électricité, ingénieur d’études, ingénieur d’affaires, ingénieurs en conception électrique, ingénieurs systèmes électriques, ingénieurs d’études distribution électrique et ingénieurs R&D.

Interrogé en mars 2021, Pôlénergie a été heureux de soutenir avec Rev3, l’Aria, EDF, ThyssenKrupp, Eiffage, KDE Energy et bien d’autre la démarche de l’université d’Artois lors du dépôt de dossier auprès de la Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI) et se réjouit des collaborations futures qui pourront se construire entre l’école d’ingénieurs en génie électrique de Béthune et le réseau Pôlénergie !