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Hydrogène, énergie d’avenir

Le Gouvernement dans son objectif de décarboner l’industrie prévoit de réduire les émissions de 81% d’ici 2050 par rapport à 2015.

L’hydrogène décarboné est une des solutions répondant à plusieurs problématiques :

  • D’un point de vue environnemental, l’hydrogène est une réponse à la décarbonation de l’industrie et des transports,
  • D’un point de vue économique, l’hydrogène permet de créer de nouvelles filières et, de ce fait, de nouveaux emplois,
  • L’usage de l’hydrogène décarboné répond aux souhaits de la France de réduire sa dépendance aux énergies d’importation.
  • L’hydrogène décarboné permettrait également à la France d’asseoir son indépendance technologique.

Dans ce cadre du plan de relance, une enveloppe de 2 milliards d’euros est d’ores et déjà attribuée au développement de l’hydrogène décarboné par le gouvernement. Au total, un financement de 7 milliards d’euros de soutien public est prévu jusqu’en 2030. Les besoins d’investissements sont estimés à 24Md€ d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de la filière H2.

L’AFPA a mené les 1res analyses sur ce secteur dès 2016, mais il aura fallu attendre le lancement du plan de relance et le développement exponentiel de cette filière fin 2020 pour nous permettre de clarifier plus précisément les besoins en termes de compétences, connaissances, qualifications nécessaires aux emplois de ce secteur.

Une vaste étude R&D en cours, portée par l’ensemble des Directions Ingénierie Innovation, sur toute la chaîne de valeur de l’H2 a permis d’identifier les différents projets dont celui des Hauts de France sur Dunkerque. Ces projets sont soutenus par de nombreux acteurs de la filière, ainsi que par France Hydrogène dans le cadre d’un partenariat.

Les prévisions de 100 000 emplois à l’horizon 2030 viennent conforter l’urgence de la mise en place de formations, sachant que de nombreux métiers traditionnels (soudeur, tuyauteur, électromécanicien, technicien de maintenance…) sont déjà identifiés en très forte tension. Les métiers de techniciens et opérateurs, peu mobilisés dans les phases de construction de la filière, commencent à être en de plus en plus nécessaires pour accompagner le développement très rapide actuel.

A noter que l’État confie à l’Afpa une mission nationale de veille et de prospective sur la traduction de l’émergence de nouvelles activités présageant d’un besoin en compétences, en formations et en certifications.
Outre cette veille sur les métiers couverts par la politique du titre professionnel, l’État confie à l’Afpa une mission nationale à ce titre, comprenant plusieurs volets :
Veille et prospective sur la traduction de l’émergence de nouvelles activités en besoins en compétences, en formations et en certifications ;
Accélération du développement des formations émergentes et conduite d’expérimentations avant généralisation et ouverture au marché : ingénierie des compétences et des formations, conception et constitution de plateaux techniques nationaux, organisation logistique associée pour les stagiaires (hébergement, restauration), organisation et prise en charge des formations pendant les premières années, prise en charge de l’accompagnement vers l’emploi des candidats et de leur mobilité nationale.

Ces expérimentations renforcent les besoins décrits dans les PACTE régionaux d’investissements sur les compétences.

Dans ce cadre, pilotées par l’Etat, ces expérimentations appelées incubateur, seront mises en œuvre sur plusieurs territoires en fonction de leurs besoins, constituant un laboratoire unique pour confronter les idées à la réalité du terrain. Compte tenu des résultats de l’étude, l’Afpa et l’Etat sont donc à la veille du lancement d’un projet incubateur sur l’hydrogène en 2 volets en région Hauts de France

  • La maintenance Hydrogène au centre AFPA de Dunkerque
  • Le rétrofit ou maintenance des véhicules lourds hydrogène au centre AFPA de Douai.

 

Focus sur le Dunkerquois :

Le Dunkerquois, est un réseau industriel très dense et une plaque européenne de l’énergie.
Son dynamisme industriel, portuaire et énergétique fait de Dunkerque le territoire le plus avancé dans l’expérimentation et la diffusion de cette énergie pouvant répondre aux besoins de l’industrie et des transports de demain. Le Dunkerquois, a expérimenté l’hydrogène « vert », provenant exclusivement d’énergies renouvelables ou du nucléaire.

En matière d’hydrogène, Dunkerque peut déjà revendiquer différents projets. La ville a accueilli à partir de 2014 le projet GRHYD (Gestion des Réseaux par l’injection d’Hydrogène pour Décarboner les énergies), qui a été le tout-premier projet en France de power-to-gas (convertir de l’électricité en gaz). Coordonné par ENGIE en lien avec 10 autres partenaires, ce projet soutenu par l’ADEME, a permis de tester en grandeur nature sur le territoire deux cas d’usage. Le premier était un projet de carburant (Hythane : un mélange de méthane et d’hydrogène) pour alimenter des bus. Le second était un projet d’injection d’hydrogène dans un réseau de distribution de gaz naturel.
Mais c’est surtout en matière d’industrie que Dunkerque voit les choses en grand. Le bassin se veut le premier dédié à la décarbonation. En raison des multiples projets initiés par les industriels (dont ArcelorMittal, qui a présenté sa feuille de route CO2 à l’occasion des journées Hydrogène). Le Grand port de Dunkerque affiche également ses ambitions. Il veut installer des stations à hydrogène dans les 3 à 5 ans sur la zone portuaire afin de permettre aux transporteurs d’alimenter leur flotte de camions.
La réunion de lancement du projet sera réalisée fin septembre 2022. L’incubateur sera lancé avant fin d année 2022 au centre afpa de Dunkerque pour la partie maintenance
L’incubateur autour du rétrofitage ou maintenance des véhicules lourds hydrogène est prévu également sur cette fin d’année 2022.