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Et la suite ?

Quelles suites donner à ce travail ?

Il s’agira tout d’abord d’échanger avec les acteurs pertinents sur la base de cette première modélisation, pour enrichir la démarche de leurs retours respectifs. En plus de GRDF, nous avons d’ores et déjà échangé sur le modèle avec RTE et souhaitons évoquer le sujet avec EDF, GRTgaz, ENEDIS, H2V et d’autres (CCI, acteurs énergétiques frontaliers…). Il s’agit moins d’aller chercher la validation des chiffres auprès de ces acteurs que de susciter un dialogue, vérifier les hypothèses et faire avancer le modèle. Il est aussi important d’y associer les acteurs institutionnels : la Région Hauts-de-France ainsi que l’ADEME sont associés à ces réflexions. Les regards de grands consommateurs, tels Aluminium Dunkerque ou Arcelor Mittal ou du monde académique auraient également certainement leur place dans ces échanges. Le premier modèle a été construit autour des hypothèses du SRADDET complétées d’une vision GRDF, d’autres hypothèses sont à prendre en compte : le modèle n’en est qu’à sa première étape.

Il nous semble en outre important de rappeler les limites de l’exercice :

  • Nous le répétons : les chiffres qui résultent de l’outil importent moins que le processus. Les chiffres présentés sur la base des données SRADDET et, pour ce hors-série, GRDF, ne sont donc qu’une application parmi d’autres et c’est seulement au bout du processus qu’un consensus pourra se trouver sur les valeurs avancées ; le risque de publier ce hors-série serait de figer des postures, chiffres, alors que notre souhait est simplement d’ouvrir le dialogue. A ce sujet, les données du SRADDET peuvent tout autant être questionnées que celles de tel ou tel acteur de l’énergie. C’est bien le but de l’outil : challenger les données et les hypothèses pour aboutir à un consensus.
  • La nature des énergies peut biaiser l’analyse sur le thème de l’équilibre régional : l’électricité se raisonne au niveau national, voire européen mais le gaz décarboné dépend largement de ressources locales. Or, l’originalité de l’exercice vient justement montrer l’interaction des énergies. Il est donc primordial de faire converger les uns et les autres dans une vision régionale qui vient ajuster les plans d’analyse, voire des conclusions ;
  • Enfin, il y a une différence entre un exercice prospectif et une réalité opérationnelle : l’équilibre global d’un territoire au pas de temps annuel n’exclue en rien les besoins d’interconnexions en gestion quotidienne. En corolaire, souveraineté globale et solidarité opérationnelle doivent se penser de concert.

Par la suite, deux utilisations principales pour de nouvelles modélisations nous paraissent faire sens :

  • Auprès des collectivités territoriales type EPCI, comme outil de visualisation et de monitoring de la transition énergétique locale, en complément et en cohérence des PCAET déployés, qui plus est, à l’heure du déploiement de la COP régionale ;
  • Auprès de collectivités plus larges, comme objet d’interactions multi acteurs entre élus, associations, service de l’état, énergéticiens, permettant d’identifier les consensus et les incohérences d’ensemble, pour mieux les visualiser et les arbitrer. Le CRÉ pourrait d’ailleurs, à ce titre, constituer un espace d’échange idéal.

Comme évoqué précédemment, Pôlénergie est une structure de conseil et d’accompagnement, et non un décideur. D’autres déploiements en notre nom propre ne sont donc pas prévus. En revanche, Pôlénergie se tient à la disposition de tout acteur ou décideur qui souhaiterait reproduire cet exercice sur son champ d’action territorial ou privilégiant tel ou tel flux énergétique.

L’outil développé par Pôlénergie offre un espace de dialogue permettant de confronter différentes options selon une argumentation objective et permet d’instaurer un monitoring de la décarbonation d’un territoire.

C’est bien là notre raison d’être : accompagner et appuyer, de façon ambitieuse, agile, pragmatique et en toute indépendance, la transition énergétique et la décarbonation des Hauts-de-France !

 

Pour déployer l’outil sur votre territoire, contactez-nous à l’adresse suivante : contact@polenergie.org