Pôlénergie sensibilise aux Enjeux Économiques des Risques Climatiques d’une France à +4°C
Bruno Le Maire et Christophe Béchu ont réuni les représentants du monde économique sur le thème de l’adaptation au changement climatique le 8 février dernier, pour rappeler que le dérèglement climatique affecte et affectera aussi le monde économique. Cela est dû à ses effets sur les conditions de travail en période de forte chaleur, sur l’intensification des sinistres (risques plus élevés d’inondations, d’incendies), sur la disponibilité en eau (sécheresses), sur les infrastructures d’énergie et des infrastructures de transport ou sur la fiabilité des chaînes logistiques (par exemple, si tous les fournisseurs sont en zone inondable).
Parmi les initiatives portées lors de ce rendez-vous, la création de prêts verts garantis par l’Etat (PVG) permettra de faciliter les investissements d’adaptation et de transition écologique des entreprises. De plus, toutes les grandes entreprises essentielles au fonctionnement de nos systèmes énergétiques et de transport devront se doter d’un plan d’adaptation au réchauffement climatique. Ceci vise à assurer que ces équipements vitaux résistent aux fortes chaleurs, aux inondations, aux tempêtes et aux sécheresses.
Pôlénergie a mené une sensibilisation auprès de la direction de la banque des transitions du Crédit Agricole lors de leur séminaire pour évoquer les sujets liés à l’adaptation des entreprises face à l’augmentation des risques physiques liés au changement climatique.
La direction du CA a souhaité que les participants soient sensibilisés, dans un premier temps, aux enjeux climatiques à travers une fresque du climat et que cette fresque soit complétée par une intervention sur le sujet des risques physiques en région liés à une France à +4°C. Dans le cadre de la convention de partenariat avec l’ADEME sur le sujet de l’adaptation des entreprises, Pôlénergie est donc intervenu sur ce sujet à travers une conférence dont le thème était : « Adaptation Climatique et Projections Économiques : Comprendre les Risques Physiques et Climatiques d’une France à +4°C».
L’objectif était d’offrir aux participants une vision synthétique du sujet, en mettant en avant les risques spécifiques à la région Hauts-de-France et en décrivant les impacts sur l’activité économique (transport, agro-alimentaire, immobilier,…) de façon à permettre à chacun de prendre des décisions économiques éclairées.
L’un des principaux enseignements a été la prise de conscience des impacts des risques pour les entreprises. En effet, les impacts des aléas climatiques peuvent toucher l’approvisionnement en énergie (coupure d’électricité), en eau (sécheresse) mais également les conditions de travail des employés (canicule pour les employés de bâtiment), le transport des salariés (20% des suppressions de trains sont liées aux fortes chaleurs.), l’approvisionnement en matières premières (inondations dans une région subissant des inondations, etc…)
Bref, au-delà des impacts des aléas sur le bâtiment, c’est aussi les impacts liés à la discontinuité d’activité qu’il est important de mesurer.
Pourquoi s’adapter ?
Les enjeux climatiques sont bien souvent connus et les objectifs de l’accord de Paris de maintenir une T° à l’échelle mondiale inférieure à 1,5° d’ici 2100 se traduisent par des stratégies de réduction des gaz à effet de serre : c’est l’atténuation, qui nécessite une action collective à l’échelle de toutes les activités économiques, de tous les habitants de tous les pays. C’est parce que la réduction des gaz à effet de serre sera à l’échelle mondiale que l’augmentation de la température à la surface de la Terre sera limitée.
Dans le même temps, les conséquences du réchauffement climatique se font déjà ressentir : les aléas climatiques sont de plus en plus fréquents et gagnent en intensité (2 crues décennales sur l’audomarois en 2 mois, une année 2023 de tous les records). Chaque territoire, entreprise, n’est pas exposé de la même façon. C’est là que l’adaptation prend tout son sens, elle, se joue au niveau individuel. L’adaptation, c’est mettre en place des mesures à son échelle qui vont limiter les conséquences des impacts du changement climatique (il n’y a pas les mêmes impacts en montagne et sur le littoral par exemple).
L’objectif de l’adaptation est de gérer l’inévitable, quand celui de l’atténuation est d’éviter l’ingérable.
