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La filière Energie en Hauts-de-France

L’économie d’un territoire est façonnée par son histoire, sa géographie, sa culture… L’énergie des Hauts-de-France est ainsi modelée par sa situation au cœur même de l’Europe, son industrie, elle-même fortement liée à son sous-sol, sa densité de population, son terroir agricole et sa façade maritime. La filière Energie des Hauts-de-France offre une combinaison complexe entre installations énergétiques de premier plan et politiques innovantes vers la transition énergétique. L’équilibre est un maître-mot dans cette région aux multiples facettes mais l’esprit entrepreneurial, qui est une composante-clé de son identité, fait que cet équilibre n’est jamais synonyme d’immobilisme. 

Une Terre productrice d’énergies

La consommation d’énergie finale représente en 2018, avec un niveau de 201 TWh, 11 % de la consommation finale française pour 9% de la population selon l’Observatoire Climat HDF ; les Hauts-de-France sont la 3ème région la plus consommatrice d’énergie. La production d’énergie s’élève à 60 TWh en 2015 et repose essentiellement sur le gaz et l’électricité (soit près de 50% de la consommation totale). En 2015, la couverture moyenne des besoins électriques régionaux a été assurée à 96 % par les installations régionales. La présence d’une centrale nucléaire à Gravelines a permis le développement d’une filière économique importante en Hauts-de-France et la Région est candidate à l’accueil d’un EPR nouvelle génération.

 

Les sources renouvelables représentent 8% de la consommation totale régionale d’énergies en 2015 avec 17 TWh, mais la part des énergies renouvelables dans la consommation y est quatre fois moins importante qu’au plan national, en raison d’une absence de production hydroélectrique et d’un moindre potentiel en termes d’énergie photovoltaïque. Les Hauts de France sont paradoxalement la première région en France pour l’éolien terrestre avec une production de 4966 TWh en 2015.

Un réseau de distribution

Un autre atout de l’énergie en Hauts-de-France sont ses différents réseaux d’énergies : réseaux électriques de transport avec les liaisons internationales vers la Grande Bretagne et le nord-est de l’Europe, réseaux de distribution électriques, réseaux de transport gaz avec l’arrivée à Pitgam du gaz norvégien et alimentant la Belgique à partir du terminal méthanier, réseau de distribution de gaz suffisamment dense pour faciliter le développement de la méthanisation sur l’ensemble de la région, enfin réseau privé d’hydrogène exploité par Air Liquide. 

L’intensité énergétique a été en 2014 de 117 tonnes équivalent pétrole (tep) pour 1 million d’euro de PIB, soit un recul de presque 40% par rapport à 1990 : un effet crise plus qu’un effet sobriété énergétique. Le premier secteur consommateur d’énergie dans la région reste l’industrie, dont notamment la sidérurgie avec ArcelorMittal, Aluminium Dunkerque, Dillinger,.. ; viennent ensuite les secteurs du bâtiment et des transports.