Pôlénergie ainsi que la Région Hauts-de-France étaient présents aux Hydrogen Valley Days qui se sont déroulés les 17 et 18 juin à Bruxelles.
L’objectif de ces deux journées : donner des éclairages sur les opportunités que peuvent représenter les appels du Clean Hydrogen Joint Undertaking (CHJU) pour le développement des vallées hydrogènes au travers l’Europe. Les montants alloués sont conséquents (jusqu’à plusieurs dizaines de millions d’Euros pour les lauréats), mais la concurrence est rude, les critères d’élection sévères.
L’exemple marquant de Lhyfe
Impliqué dans plusieurs vallées hydrogène, Lhyfe via Antoine Hamon, directeur général adjoint en charge des opérations de l’entreprise, insiste sur l’importance des co-financements privés et publics : sans clients potentiels clairement identifiés et impliqués, pas de soutien du CHJU. L’apport de banques, via de l’endettement, est aussi essentiel. D’autres financements publics, tels des projets européens, des dispositifs nationaux ou des soutiens régionaux sont également un plus. Il faut ainsi retenir que le CHJU valorise la complémentarité des modes de financement, et ne sera qu’une cerise sur le gâteau, de plusieurs millions d’Euros tout de même.
Lhyfe conseille ainsi, comme première étape, de réaliser un mapping des acteurs locaux en présence, qui montre les flux, les consommations, les productions, ainsi que les acteurs prêts à engager une transformation pour consommer ou produire de l’hydrogène décarboné selon leur degré de maturité (moteurs, suiveurs, voire contestataires). Un tel mapping est un prérequis pour construire une stratégie locale, engager les entreprises et institutions, et peut-être recevoir une subvention du CHJU.
L’exemple le plus emblématique est probablement AdvancedH2Valley, qui vise à intégrer jusqu’à 11,5MW de capacité de production notamment pour les secteurs logistique (transport lourd et maritime). Lhyfe insiste ainsi : le but de ce programme est de « renforcer et d’accélérer le développement de projets d’hydrogène renouvelables […], promus par des entreprises et organisations déjà impliquées dans des projets pilotes au niveau local et désireuses de passer à l’échelle supérieure ». L’écosystème doit ainsi préexister au soutien du CHJU : ce dernier apporte son soutien pour pousser son développement.
