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06 Oct. 20
Le premier argument en faveur des véhicules électriques (VE) avance la réduction des émissions de gaz à effet de serre. A juste titre : en France, le mix électrique est décarboné à plus de 95% car le nucléaire, l’hydraulique et les renouvelables n’émettent pas de CO2. Passer au VE, c’est donc remplacer un combustible fossile polluant (le pétrole) par une énergie « propre ».
S’il est vrai que la fabrication d’un VE a une empreinte carbone plus importante que la fabrication d’un véhicule thermique, ce désavantage de départ est compensé en France dès 50 000 km parcourus. Sur l’ensemble de la durée de vie (150 000 km en moyenne), le CO2 total induit par un VE est au moins 2,5 fois plus faible que le CO2 induit par un véhicule thermique. Cet avantage pourrait être encore plus important avec une fabrication des batteries en Europe, à fortiori en France.
Lorsqu’une entreprise envisage de convertir sa flotte, la prise en compte de l’impact carbone est un élément crucial dans l’aide à la décision. EDF met ainsi à disposition des consultants spécialistes pour évaluer au plus juste le gain environnemental. Par exemple, un audit effectué en juin 2020 a montré qu’en électrifiant un quart de sa flotte (53 véhicules sur un total de 194), l’entreprise cliente réduirait ses émissions à hauteur de 30%.
De plus en plus, ces gains environnementaux sont complétés par des gains économiques. S’il est vrai que les VE sont en général aujourd’hui plus chers à l’achat, le coût initial ne représente qu’une partie des coûts de possession d’un véhicule. Pour avoir une image non biaisée, il faut raisonner sur tout le cycle de vie du véhicule, en intégrant les coûts liés à l’énergie et à l’entretien, la fiscalité et la valeur résiduelle. C’est ce qu’on appelle le TCO (« total cost of ownership », coût total de possession). Ces dernières années, les avancées techniques et légales ont considérablement amélioré le TCO des VE :
Emissions de C02 comparées des véhicules thermiques et électriques Comparer l’impact environnemental des véhicules électriques et des véhicules thermiques exige de prendre en compte les émissions au stade de la fabrication (a) et au stade de l’utilisation.
Même en étant pessimiste sur les émissions liées à la production d’électricité, le VE induit 2,5 fois moins d’émissions de CO2 que le véhicule thermique sur l’ensemble du cycle de vie. Encore s’agit-il d’une estimation minimale : au CO2 directement émis par le véhicule thermique, il faudrait ajouter les émissions induites par la production du gazole consommé pour avoir le même périmètre que celui utilisé pour le VE. |
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