< Retour
27 Nov. 20
A l’écoute des différents interlocuteurs que nous avons rencontrés pour réaliser cette newsletter, la GTB est bien souvent le parent pauvre des projets. Généralement, lorsqu’une une gestion technique est demandée, elle est soit du ressort du lot électricité soit de celui du lot CVC. Or, comme nous le rappelle F. Algoët, président d’IHB, « l’installateur se doit de privilégier la rentabilité de son affaire […] parfois au détriment de l’usage ». Cette logique, qui s’entend au regard du niveau concurrentiel du marché, peut ne pas permettre d’atteindre le niveau d’espérance attendu par l’utilisateur final. De plus, les études thermiques et électriques sont souvent réalisées par des sociétés indépendantes. L’échange d’informations entre les unes et les autres n’est pas forcément idéal. Cela peut donner lieu à des CCTP avec des doublons, des incohérences ou des manques. Cela peut aussi entraîner la mise en place de deux systèmes séparés (GTC). Si une communication est prévue entre les GTC, les échanges d’informations entre les deux sont souvent limités et ne permettent pas de tirer des systèmes leurs pleins potentiels, notamment en termes de puissance d’analyse ; par exemple, vérifier qu’un nouveau réglage des équipements de chauffage permet de réellement faire des économies d’énergie. Pour parer à cette problématique, des fabricants, tels Siemens, « se positionne(nt) pour tous les lots pour pouvoir être l’interlocuteur unique dans l’optique d’avoir une uniformité ». Mais, comme nous le fait justement remarque Isabelle Pal, « les contraintes en termes économiques et temporelles font que le quotidien est malheureusement différent ».
Quel pourrait alors être la solution à cette problématique ?
Nos différents intervenants sont plutôt en accord sur le sujet :
Quels sont les avantages d’une telle organisation ?
Nos interlocuteurs en ont cités plusieurs :
Pourquoi cette solution n’est elle pas mis en œuvre plus souvent ?
Pour F.Algoët, c’est encore et toujours une question de maitrise des coûts d’investissements. En effet, c’est « une charge de travail supplémentaire » pour l’intégrateur qui se devra d’être beaucoup plus présent tout au long du marché, avec les coûts supplémentaires que l’on imagine. Et pourtant comme le met en avant G.Pohier, directeur de Région Nord Normandie de Sauter, la GTB « c’est 5 à 10% d’une opération » alors qu’elle a un impact important sur l’usage, « qui représente 80% des coûts globaux sur la durée de vie du bâtiment ». Gageons que l’évolution des mentalités soulignée par P-E. Lesoin, Directeur Général Verdi Conseil Nord de France, vers une « réflexion coût global […] des MO publics ou privés » fasse bouger les lignes dans les prochaines années.
0